Arithmétique dans Z Cours

Arithmétique dans Z Cours

Ensembles des Entiers

En arithmétique, l’étude des entiers repose sur deux ensembles fondamentaux :

  • Les entiers naturels, notés \( \mathbb{N} \), qui incluent les nombres entiers positifs et zéro. L'ensemble des entiers naturels est défini par :
  • \[ \mathbb{N} = \{0, 1, 2, 3, 4, \dots\}. \]

  • Les entiers relatifs, notés \( \mathbb{Z} \), qui incluent tous les entiers positifs, négatifs et zéro. L'ensemble des entiers relatifs est défini par :
  • \[ \mathbb{Z} = \{\dots, -3, -2, -1, 0, 1, 2, 3, \dots\}. \]

Les entiers naturels sont utilisés pour le comptage et les mesures, tandis que les entiers relatifs incluent des valeurs positives et négatives, ce qui permet de modéliser des situations avec des pertes, des dettes ou des directions opposées.

Division Euclidienne

La division euclidienne est une règle fondamentale qui permet de diviser un entier \( a \) par un entier non nul \( b \), en obtenant un quotient \( q \) et un reste \( r \) tels que :

\[ a = bq + r \quad \text{avec} \quad 0 \leq r < |b|. \]

Autrement dit, lorsque l'on divise \( a \) par \( b \), on peut toujours exprimer \( a \) comme une somme du produit de \( b \) et \( q \), plus un reste \( r \) qui est un entier plus petit que \( |b| \).

Propriétés importantes :

  • Unicité : Il existe une unique paire \( (q, r) \) pour chaque couple d'entiers \( (a, b) \) où \( b \neq 0 \).
  • Positivité du reste : Le reste \( r \) doit être strictement inférieur à \( |b| \), c'est-à-dire \( 0 \leq r < |b| \).

Divisibilité dans \( \mathbb{Z} \)

La divisibilité est une notion centrale en arithmétique. Un entier \( b \) divise un entier \( a \) si et seulement si il existe un entier \( k \) tel que :

\[ a = bk. \]

Nous notons cette relation sous la forme \( b \mid a \), ce qui se lit "b divise a". Par exemple, \( 3 \mid 12 \) car \( 12 = 3 \times 4 \), mais \( 5 \nmid 14 \) car il n'existe aucun entier \( k \) tel que \( 14 = 5k \).

Critères de divisibilité :

  • Divisibilité par 2 : Un nombre est divisible par 2 si son dernier chiffre est pair (0, 2, 4, 6, 8).
  • Divisibilité par 3 : Un nombre est divisible par 3 si la somme de ses chiffres est divisible par 3.
  • Divisibilité par 5 : Un nombre est divisible par 5 si son dernier chiffre est 0 ou 5.
  • Théorème de la divisibilité :

    Si \( b \mid a \) et \( b \mid c \), alors \( b \mid (a + c) \) et \( b \mid (a - c) \). Cela signifie que la divisibilité est préservée par l'addition et la soustraction.

    Algorithme de la division :

    Pour calculer le quotient et le reste d'une division euclidienne, on peut utiliser l'algorithme suivant :

    1. Divisez \( a \) par \( b \), obtenez un quotient \( q \) et un reste \( r \). Vous pouvez utiliser la division entière pour obtenir \( q \) et \( r \) directement, ou appliquer l'algorithme de la division euclidienne si nécessaire.
    2. Vérifiez que \( 0 \leq r < |b| \).

    PGCD et PPCM

    Le PGCD (Plus Grand Commun Diviseur) et le PPCM (Plus Petit Commun Multiple) sont des concepts clés en arithmétique, utilisés pour étudier les relations entre les diviseurs et les multiples de deux entiers.

    PGCD (Plus Grand Commun Diviseur)

    Le PGCD de deux entiers \( a \) et \( b \) est le plus grand entier qui divise à la fois \( a \) et \( b \). On le note \( \text{pgcd}(a, b) \). Par exemple, pour \( a = 12 \) et \( b = 18 \), le PGCD est 6, car 6 est le plus grand diviseur commun aux deux nombres.

    Le PGCD peut être calculé à l'aide de l'algorithme d'Euclide (voir section suivante).

    PPCM (Plus Petit Commun Multiple)

    Le PPCM de deux entiers \( a \) et \( b \) est le plus petit entier qui est un multiple à la fois de \( a \) et de \( b \). On le note \( \text{ppcm}(a, b) \). Par exemple, pour \( a = 12 \) et \( b = 18 \), le PPCM est 36, car 36 est le plus petit multiple commun aux deux nombres.

    Le lien entre le PGCD et le PPCM est donné par la formule :

    \[ \text{pgcd}(a, b) \times \text{ppcm}(a, b) = |a \times b|. \]

    Exemple :

    Soit \( a = 12 \) et \( b = 18 \), on a :

    \[ \text{pgcd}(12, 18) = 6 \quad \text{et} \quad \text{ppcm}(12, 18) = \frac{|12 \times 18|}{6} = 36. \]

    Algorithme d’Euclide

    L'algorithme d'Euclide est une méthode efficace pour calculer le PGCD de deux entiers. L'idée principale est de répéter l'opération de division euclidienne jusqu'à ce que le reste soit égal à 0. Le dernier diviseur non nul est alors le PGCD.

    Étapes de l'algorithme :

    1. Divisez \( a \) par \( b \) et obtenez le quotient \( q \) et le reste \( r \) : \( a = bq + r \).
    2. Remplacez \( a \) par \( b \) et \( b \) par \( r \), puis répétez l'opération jusqu'à ce que \( r = 0 \).
    3. Le PGCD est le dernier diviseur non nul, c'est-à-dire \( b \) lorsque \( r = 0 \).
    Le PGCD est donc \( 6 \).

    Théorème de Bézout

    Le théorème de Bézout donne une relation importante entre le PGCD de deux entiers et leurs combinaisons linéaires. Il énonce que pour deux entiers \( a \) et \( b \), il existe des entiers \( x \) et \( y \) tels que :

    \[ ax + by = \text{pgcd}(a, b). \] Autrement dit, le PGCD de \( a \) et \( b \) peut toujours être exprimé comme une combinaison linéaire de \( a \) et \( b \), c'est-à-dire une somme de multiples de \( a \) et \( b \).

    Nombres Premiers et Décomposition

    Un nombre premier est un entier \( p \) plus grand que 1 qui n'a que deux diviseurs : 1 et lui-même. Par exemple, 2, 3, 5, 7 et 11 sont des nombres premiers.

    Définition d'un nombre premier :

    \[ p \in \mathbb{Z} \text{, } p > 1 \text{ est premier si et seulement si } \forall d \in \mathbb{Z}, \; (d | p \Rightarrow d = 1 \text{ ou } d = p). \]

    Décomposition en facteurs premiers :

    Tout entier \( n > 1 \) peut être écrit de manière unique (à l'ordre près) comme un produit de facteurs premiers. Cette décomposition est appelée factorisation en nombres premiers. Par exemple, pour \( n = 60 \), on a : \[ 60 = 2^2 \times 3 \times 5. \]

    Cette propriété est essentielle et est la base du Théorème Fondamental de l'Arithmétique, qui stipule que chaque entier supérieur à 1 a une décomposition unique en facteurs premiers.

    Congruences

    Les congruences sont un concept fondamental en arithmétique modulaire. Elles permettent d'étudier les propriétés des entiers modulo un certain nombre, appelé le modulus.

    Définition :

    On dit que deux entiers \( a \) et \( b \) sont congrus modulo \( m \), noté \( a \equiv b \, (\text{mod} \, m) \), si la différence \( a - b \) est un multiple de \( m \), c'est-à-dire : \[ a \equiv b \, (\text{mod} \, m) \text{ si et seulement si } m \, | \, (a - b). \] Par exemple : \[ 17 \equiv 5 \, (\text{mod} \, 12), \] car \( 17 - 5 = 12 \), et \( 12 \) divise \( 12 \).

    Propriétés des congruences :

    Les congruences possèdent des propriétés qui sont analogues à celles des égalités. Par exemple : \[ a \equiv b \, (\text{mod} \, m) \quad \text{et} \quad c \equiv d \, (\text{mod} \, m) \quad \Rightarrow \quad a + c \equiv b + d \, (\text{mod} \, m). \] Cela signifie que l'addition, la soustraction, et la multiplication sont préservées dans les congruences.

    Exemple :

    Calculons \( 17 + 23 \mod 12 \). Nous avons : \[ 17 \equiv 5 \, (\text{mod} \, 12) \quad \text{et} \quad 23 \equiv 11 \, (\text{mod} \, 12), \] donc : \[ 17 + 23 \equiv 5 + 11 = 16 \equiv 4 \, (\text{mod} \, 12). \]

    Indicateur d’Euler

    L'indicateur d'Euler, noté \( \varphi(n) \), est une fonction qui donne le nombre d'entiers compris entre 1 et \( n \) qui sont premiers avec \( n \). Autrement dit, \( \varphi(n) \) est le nombre d'entiers \( k \) dans l'intervalle \( [1, n] \) tels que \( \text{pgcd}(k, n) = 1 \).

    Propriétés :

    \[ \varphi(1) = 1 \quad \text{et} \quad \varphi(p^k) = p^k - p^{k-1} \quad \text{si} \quad p \text{ est un nombre premier}. \]

    Numérotation

    La numérotation est un système de représentation des entiers, utilisé dans différents systèmes mathématiques et informatiques. Les plus courants sont la numérotation en base 10 (décimale), base 2 (binaire), base 8 (octale) et base 16 (hexadécimale).

    Système décimal :

    En base 10, chaque chiffre représente une puissance de 10. Par exemple, \( 345 \) en base 10 se lit comme : \[ 345 = 3 \times 10^2 + 4 \times 10^1 + 5 \times 10^0. \]

    Système binaire :

    En base 2, chaque chiffre représente une puissance de 2. Par exemple, \( 1101_2 \) se lit comme : \[ 1101_2 = 1 \times 2^3 + 1 \times 2^2 + 0 \times 2^1 + 1 \times 2^0 = 8 + 4 + 0 + 1 = 13_{10}. \]

    Conversion entre bases :

    La conversion entre différentes bases se fait en utilisant des méthodes de division successives pour obtenir les coefficients dans la nouvelle base. Par exemple, pour convertir \( 13_{10} \) en binaire, on divise successivement par 2 : \[ 13 \div 2 = 6 \text{ reste } 1, \quad 6 \div 2 = 3 \text{ reste } 0, \quad 3 \div 2 = 1 \text{ reste } 1, \quad 1 \div 2 = 0 \text{ reste } 1. \] Ainsi, \( 13_{10} = 1101_2 \).

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